Le Djihad



al-Imam Muhammad Saïd Ramadhan al-Bouti


رحمه الله


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Premièrement – Que signifie le terme djihad (lutte):


La signification de ce mot dépasse largement les notions limitées auxquelles de nombreuses personnes restreignent le sens… Il s’agit de fournir un quelconque effort afin d’appuyer le droit et le préserver dans le but de satisfaire Allah – Exalté soit-Il. Sans aucun doute, la fourniture d’argent, de temps et la diffusion du savoir et de la culture aidant à percevoir la vérité de l’islam ainsi que l’endurance devant toute sorte d’épreuve en y consentant du sacrifice, sont parmi les plus importantes catégories du djihad conférant aux concernés la qualification de moudjahidines sur le sentier d’Allah.


C’est bien connu que le djihad de combat n’avait pas de légitimité avant l’hégire à Médine du Messager d’Allah. Pourtant, le terme djihad et l’incitation à l’accomplir sont réitérés dans les sourates mekkoises, l’appel au djihad s’y est produit plus qu’une fois.


Ainsi Allah, Le Glorieux, a-t-Il dit dans la sourate Al-Furqân : «N’obéis pas aux infidèles ; et avec ceci (le Coran) lutte contre eux vigoureusement» [Al-Furqân : 52]. Il a également dit – Exalté soit-Il : «Quand à ceux qui ont émigré après avoir subi des épreuves, puis ont luté et ont enduré, ton Seigneur après cela, est certes Indulgent et Miséricordieux» [An-Nahl : 110]. Toutes ces sourates sont mekkoises d’après la majorité des érudits d’interprétation du Coran.


Il est clair que le terme «djihad», toutes les fois où il est employé dans les sourates mekkoises, signifie la lutte sous toutes ces formes, à l’exception de la lutte armée, en vue de défendre la cause d’Allah – Exalté soit-Il, c’est-à-dire transmettre aux gens le Message d’Allah et le leur enseigner à l’aide de la sagesse et de la bonne parole.

Deuxièmement – Quand la lutte armée a-t-elle été légitimée? Et pourquoi ?

Tout le monde s’accorde que la lutte armée a été légiférée après l’Hégire quand le Messager d’Allah s’était établi à Médine – La radieuse… Mais à quoi sert-elle ? Pourquoi ne s’est-elle pas astreinte à ses formes pacifiques jusqu’alors utilisées à la Mecque sacrée? Et-il vrai que l’objectif était de forcer les gens à embrasser l’islam, bon gré mal gré ? 

La réponse à ces questions réside-t-elle dans la sharia islamique ? Autrement, une réponse venue d’ailleurs ne serait pas irréfutable et ne parviendrait pas à résoudre le problème.


Ecoutons alors la réponse de la législation islamique à cette importante question, partant du premier épisode de la série consacrée à ce sujet…


Il est arrêté dans le Coran que l’Homme est chargé de missions critiques par Allah – Exalté soit-Il, qu’il doit accomplir pour son compte et pour le compte de ses condisciples. Le coran dit : «Puis, si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s’égarera ni ne sera malheureux. Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne» [Ta-Ha : 123-124]. 


Mais quelles conditions l’Homme doit-il remplir afin d’être qualifié à cette mission ?
 Il doit impérativement remplir les conditions suivantes :


L’annonce
 qui constitue l’objet du message adressé aux gens par Allah à travers Ses Messagers et Ses Prophètes. Quiconque n’ayant pas reçu ce message se retrouve à l’extérieur du cercle des chargés de la mission. Cette condition a été arrêtée par la Parole suivante d’Allah – Exalté soit-Il : «Et nous n’avons jamais puni avant d’avoir envoyé un Messager» [Isra :15].


L’aptitude de faire ce qui est demandé,
 en termes de conception et de discernement à l’égard du dogme ainsi qu’en matière de pratique et de conduite en terme d’inactions et d’actions…


Quand un obstacle empêche l’Homme de disposer de l’aptitude lui permettant d’accomplir ce qu’on lui demande à faire, la mission devient caduque et sa responsabilité n’est plus engagée envers le message divin. Cette condition a été arrêtée par la parole suivante d’Allah– Exalté soit-Il : «Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité» [Al-Baqarah : 286].


Le fait de disposer du libre choix 
en matière d’obéissance ou de désobéissance à l’ordre qui lui a été adressé de la part d’Allah – Exalté soit-Il. Cette condition a été arrêtée par la parole suivante d’Allah : «Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement». [Al-Baqarah : 256] et la parole d’Allah, Exalté soit-Il : « ET dis : La vérité émane de votre Seigneur, donc quiconque le veut, qu’il croie, quiconque le veut qu’il mécroie, nous avons préparé pour les injustes un feu dont les flammes les cernent» [Al-Kahf : 29].


Sur la base de ces conditions qu’exprime la déclaration catégorique d’Allah – Exalté soit-Il, les érudits en législation islamique ont, donc, tranché l’invalidation de la mission pour le distrait, celui qui ne sait rien du message qui lui a été adressé, comme quelqu’un de confus par mégarde, oubli ou asthénie. Ils ont, également, transché l’invalidation de la mission pour le contraint, celui qui n’a aucun choix en ce qui concerne les actions ou les inactions qui émanent de lui en fonction de la contrainte qui le mène à l’obéissance ou à son opposé[1].


Il est, donc, avéré que la mission dans le discours d’Allah à Ses serviteurs n’entraine l’accomplissement que dans un climat où le chargé de mission dispose du libre choix en sentant qu’il est apte à obéir ou à désobéir à l’ordre qu’on lui a donné.


Cela signifie que le devoir des prêcheurs de la parole d’Allah parmi les messagers, les sages et les érudits, se résume à transmettre aux gens les ordres d’Allah et Ses lois. Ils les invitent à obéir et à se soumettre à Ses ordres, puis ils les laissent libres de prendre la décision qu’il veulent après les avoir avertis de la récompense ou de la punition qu’Il a promises à l’égard des chargé de mission.


Si les gens étaient contraints par la force à exécuter les ordres divins sans avoir à choisir, la mission en serait annulée en l’absence de la plus importante condition relative au libre choix et à l’aptitude à prendre la décision, ils ne mériteraient ni récompense ni rétribution pour y avoir été amenés de force.


Après cette explication, il est clair que la lutte armée n’a pas été légiférée par Allah afin d’obliger les gens à se soumettre aux ordres qui leur ont été intimés. Si s’était le cas, le djihad serait parmi les plus importantes raisons annulant les missions. Parce que le djihad serait dans ce cas un facteur capital annihilant la liberté du chargé de mission et le privant de l’aptitude à prendre la décision.


Alors pourquoi la lutte armée a-t-elle été légiférée ? Et pourquoi sa mise en application a-t-elle été opérée après l’Hégire ?


Afin de répondre à cette question, nous devrions remarquer la différence entre la situation des musulmans quand ils étaient à la Mecque et la situation à laquelle ils ont abouti après leur établissement à Médine.


A la Mecque, ils ne disposaient pas de grand-chose à défendre, ils n’étaient, par conséquent, liés que par le devoir de la prédication et de la diffusion verbale tout en endurant les offenses des païens en étant patients et persévérants face à leurs méfaits.


Après l’Hégire vers Médine pour s’y installer et la conversion en masse des habitants à l’islam, leur autorité a aussitôt couvert deux régimes, par la grâce d’Allah, alors qu’ils n’en avaient aucun autrefois :


L’un d’eux correspondait à la demeure de L’islam,
 c’était le premier réceptacle géographique de la religion d’Allah, Exalté soit-Il, là où les musulmans avaient établi le régime de leur religion et le mode législatif d’Allah, Exalté soit-Il.


Le deuxième correspondait à la première société islamique,
 à travers laquelle est apparu le concept de la nation indivisible réunie sous couvert du régime islamique de rassemblement.


La conjonction de ces deux ressources a contribué à la naissance de l’état islamique et à sa complémentarité forcément à l’aide des trois piliers suivants : la terre, la nation ou le peuple et le régime d’autorité qui sert à consolider la pérennité de la nation et renforcer son lien avec la terre.


Ces trois éléments constituaient incontestablement la quintessence des droits de l’homme qu’Allah a alloués, l’islam naissant, aux musulmans à qui il incombait impérativement d’entretenir les trois acquis et les défendre face aux mandats et aux complots à leur encontre.


En toute logique, ce devoir s’est traduit, pour des raisons humanitaires, en lutte armée devenue de fait une nécessité alors qu’elle n’était pas légiférée auparavant quand l’absence des trois acquis lui faisait perdre la légitimité.


Ainsi, la lutte armée a-t-elle été légiférée afin de défendre les trois acquis suivants:
 la terre qu’Allah leur a léguée, la communauté musulmane dont l’existence était liée à cette terre et le régime d’autorité ayant conféré à cette communauté la force et l’efficacité associée ce dont manquaient les musulmans auparavant.


Troisièmement – le justificatif dans le Coran et dans la Sunna et la confirmation de la majorité des érudits musulmans :


Premièrement – dans le Coran :
 A cet effet, nous disposons de textes explicites dont l’interprétation tranchée ne laisse planer aucun doute telle que la parole suivante d’Allah, Exalté soit-Il : «Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs» [Al-Baqarah : 190].


Allah – Exalté soit-Il, a dit également : «Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassé de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattu pour la religion, chassé de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes» [Al-Mumtahana : 8-9]. Allah, Exalté soit-Il, a dit aussi : «Et si l’un des polythéistes te demande asile, accorde-le lui, afin qu’il entende la parole d’Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Car ce sont des gens qui ne savent pas» [At-Tawba : 6].


Tous ces versets ont été révélés après l’armistice de Houdaybyah, dans les derniers moments même de la vie du Messager d’Allah. Ils sont donc parfaitement achevés n’ayant été abrogés par aucun verset opposé.


Deuxièmement – dans la Sunna :
 A cet effet, il a été rapporté par Ibn Majah, Abou Daoud et Ahmed que l’écrivain Handhala a raconté le Hadith suivant : Nous avons participé à un raid avec le Messager d’Allah, et nous sommes passés devant une femme tuée autour de laquelle les gens se sont attroupés, quand ils sont venus vers Lui, Il a dit : Celle-ci ne faisait pas partie de ceux qui combattaient, pourquoi a-t-elle été tuée ? Puis Il s’est adressé à quelqu’un: vas voir Khaled Ibn Wali, et dis-lui que le Messager d’Allah t’ordonne de ne tuer ni femmes ni salarié.


Il a été rapporté, également, par Abou Daoud le Hadith suivant raconté par Anes Ibn Malek : Le Messager d’Allah, paix et salut sur Lui a dit : «Mettez-vous en mouvement au nom d’Allah et ne tuez ni de vieillard affaibli ni de petit enfant ni de femme et évitez le fanatisme …».


Abou Baker a aussi recommandé à Ossama, entouré de ses compagnons, quand il lui faisait les adieux pour prendre la tête de la première armée commandée sous son règne : «Evitez la trahison, la perfidie, le fanatisme et la profanation, ne tuez ni enfant ni vieillard, ni femme … Quand vous croisez des gens vaquant à leurs prières dans les chapelles, laissez-les s’y adonner». Ce testament d’Abou Baker est jugé par les érudits comme un Hadith rapporté (Marfoua) car il ne peut pas correspondre à un avis personnel.


Si la bataille visait l’athéisme, il serait légiféré de combattre la femme non croyante ainsi que le salarié et ceux absorbés à leur culte, ce serait même un devoir. Mais quand le Prophète a interdit de combattre celui qui n’est pas impliqués dans le combat tel que le vieillard, cela signifie que la lutte armée est justifiée par les embuscades.


Troisièmement – l’approche pratique adoptée par le Messager d’Allah quand il mène un raid :

L’histoire montre que le Prophète, paix et salut sur Lui, n’a mené de raid que contre ceux ayant agressé les musulmans en premiers par une guerre, un complot ou une trahison, ou bien quand il apprenait qu’une guerre se préparait contre Lui l’amenant à mener un raid contre Khaïbar après avoir appris que les juifs appartenant à cette tribu complotaient avec Bani Ghatafan en vue de surprendre les musulmans par une guerre …

L’embuscade c’est quand tu complote contre la paix qu’Allah a ordonnée.

C’est l’avis des imams tels que Malek, Abou Hanifa, Ahmed et leurs compagnons ainsi que l’imam Chefaï qui en a parlé à deux reprises. On ne dispose pas d’assez de temps pour citer les textes catégoriques soutenant ce jugement qui a fait leur unanimité. Néanmoins, c’est à la porté des intéressés de se référer à leurs textes en objet et de les consulter dans les titres suivants : Bidayat Al-Mojtahed d’Ibn Rochd… 1/369-370, Al-Moghni d’ibn Qodama : 1/301, Fatah Al-Qadir d’ibn Hamam : 5/452, Char’h As-Saghir Ala Akreb Al-Massalek: 2/27, Moghni Al-Mohtaj de Cherbini : 4/234 et Al-Moudawana de l’imam Malek : 2/6.

Cinquièmement – La réalité des conquêtes Islamiques au fil de l’histoire :

La réalité des conquêtes islamiques passées constitue la meilleure incarnation du jugement indiqué dans le Coran et dans la Sunna et ayant fait l’unanimité auprès la majeure partie des érudits musulmans, aussi bien en examinant les raisons qui les ont motivées ou en examinant la situation du pays dont la population est entrée dans l’enseigne de l’islam sous sa tutelle.

Certes à une époque donnée, les motifs du djihad de combat ayant conduit à ces conquêtes ne consistaient pas à contraindre les gens à l’islam ni à bafouer un droit quelconque parmi les droits de l’homme, ces motifs consistaient à repousser le danger d’une embuscade qui allait, à coup sûr, se réaliser ou qui était prévisible en termes de planification et de préparation. Le devancement des pays planifiant une agression est incontestablement un acte défensif légitime et justifié à toute époque. Qu’Allah bénisse l’Imam Al-Ghazali qui a dit dans son livre Al-Mankhoul voulant ainsi appuyer la vérité et la révéler toute nue: «Quand l’empire byzantin n’est pas assailli, il finit par attaquer».

En ce qui concerne les populations entrées dans l’enseigne de l’islam après conquête de leur pays, l’histoire témoigne qu’aucun chrétien n’a été éloigné de son christianisme ni un juif de sa judaïté.


La réalité des pays, faisant partie du territoire de conquête islamique, parle d’elle-même sans exception. A titre d’exemple, les juifs ayant vécu à l’ombre de l’état islamique en Andalousie, n’ont jamais joui d’autant de bonheur et de liberté vécus à cette époque, ni avant ni après.


Encore à titre d’exemple, l’état islamique avec un pouvoir étendu jusqu’au pays du Levant, n’a obligé aucun des habitants à abandonner la religion qu’il adoptait sachant qu’ils étaient en grande partie chrétiens. La proportion des orthodoxes par rapport aux musulmans est restée entre le tiers et la moitié, jusqu’au début des croisades. Vous savez, sans doute, que le chef de la première campagne des croisés a écrit aux chrétiens d’Orient pour leur demander s’ils choisissent de rejoindre leurs condisciples en religion qui débarqueront ou s’ils préférent leurs concitoyens musulmans. Ils ont communiqué, comme réponse, leur historique décision de soutenir leurs concitoyens musulmans[2].


D’après-vous, si les chrétiens du Levant étaient traités par les musulmans avec un brin d’injustice ou un favoritisme envers les droits islamiques, se seraient-ils mis volontiers du côté de leur concitoyens contre les arrivants qui partagent leur religion ? Et nous savons tous que le mode de traitement des musulmans envers les chrétiens, entre autres, correspondait à un mode islamique.


L’image ternie d’aujourd’hui, qui en est responsable ?


Essayons maintenant de comparer ce qui a été clarifié, en matière des objectifs pour lesquels le djihad a été légiféré ainsi que de l’éthique et de la norme le régissant, avec ce qu’on voit paradoxalement se développer au sein de quelques pays arabes et musulmans au nom même du djihad, à l’aide d’une approche critique.


Vérifiez d’abord que je n’ai pas donné au mot «djihad» un sens vu de l’esprit et que je me réfère, dans tout ce que j’ai dit, au livre d’Allah – Exalté soit-Il puis à la Sunna du Messager d’Allah, Mohamed paix et salut sur Lui, les érudits sont unanimes là-dessus. Une fois convaincus, vous vous apercevrez bien que ce qui se déroule actuellement au nom du djihad, ci et là, est contraire au concept du djihad qu’on a connu, ce n’est qu’une contrevérité parmi tant d’autres collées à l’islam pour diverses raisons ; l’islam en est loin et en est innocent. Mais on se demande : Qui en est responsable de l’insistance et de l’enracinement ?


Ceux qui en supportent la responsabilité sont ceux qui insistent à interpréter cette fausse approche comme du fondamentalisme rapporté à l’islam moyennant une acrobatie de l’esprit … Le fait d’insister à l’appeler une démarche fondamentaliste et de le relier à l’islam constitue pour ceux qui exercent leurs perversions une importante attestation qu’ils ne dévient aucunement de l’islam, elle comporte la justification de leurs agissements pervers qui sont publiquement définies, pour le plaisir de leurs oreilles, comme des actes islamiques émanant de l’islam fondamental, c’est carrément leur mission sacrée telle qu’ils prétendent ou telle qu’ils font croire.


Tout à fait, l’insistance des organes occidentaux d’information à définir ces abominations, rejetées par la religion d’Allah – Exalté soit-Il, comme fondamentalisme émanant de l’islam radical et de son esprit, constitue le meilleur compliment à ceux qui les commettent suivant leur manière de voir. Cette insistance comporte la meilleure incitation à leur égard afin de continuer à commettre ces atrocités, les médias occidentaux leur affirment qu’elles ne sont pas des perversions psychologiques abominables, mais des actes émanant du fondement de l’islam et de son esprit.


Cependant, la sharia islamique, dont les lois s’articulent autour d’un axe sacré préservant les droits de l’homme, désavoue ces abominations et incrimine leurs auteurs sans aucune indulgence. La préservation de ces droits et leur considération comme étant liés à son fondement découlent surement de ses dispositions règlementaires. La sharia qui n’a permis le djihad qu’une fois ses conditions sont remplies, constitue une protection des droits de l’homme quand elle est applicable ainsi qu’un dispositif de récupération quand ils sont spoliés par un transgresseur quelconque.


Le fondamentalisme qui émane de l’islam déplore toute transgression envers le statut de l’Homme et ses droits dont Allah l’a fait bénéficier. Le Messager d’Allah, qui est le garant des lois divines, l’a bien exprimé dans le Hadith authentique qui a été rapporté par Muslim, An-Nissaï et Ahmed : «Quelqu’un de ma nation qui se soulève contre elle, qui agresse ses bienfaisants et ses malfaisants, qui n’épargne pas ses croyants et qui n’honore pas ses engagements, n’est pas des miens».


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[1] Voir l’interprétation d’Al-Jalal Al-Mahalli aala jamaa Al-Jaouamaa d’Ibn As-Sabki : (1/40-41)P Al-Maymanya.
[2] Qui protège les musulmans arabes de Victor Sahab : (p :52).